Catégories
Société

Le sport de haut niveau et la santé mentale

Quels sont les dangers du sport de haut niveau sur la santé mentale ? Focus sur la santé psychologique des athlètes !

Le sport et ses bienfaits

La pratique du sport est aujourd’hui largement reconnue pour tous ses bienfaits. Sa pratique permet de prévenir nombre de maladies et pathologies. C’est aussi un puissant créateur de lien social et d’épanouissement. Mais surtout, les hormones sécrétées pendant le sport renforcent la sensation de plaisir, agissent comme anti-dépresseur, facilitent le sentiment de confiance en soi, etc. Nombreux sont les avantages liés au sport, et ce, tant concernant la santé physique que mentale. Mais dans quelles proportions une pratique si bénéfique peut-elle s’avérer dangereuse pour la santé ?

Les dangers du sport de haut niveau

Physiquement, il est aisé de saisir les dangers d’un excès d’effort sur le corps, car le risque de blessures ou d’épuisement est présent. Il est facile de nommer des athlètes ayant mis un terme à une carrière professionnelle pour des injures physiques souvent provoquées par la pratique importante d’un sport.

Mais ce ne sont pas les seuls risques. En effet, le corps n’est pas seul à subir les effets du sport à haut niveau ou haute intensité. Le mental est, lui aussi, directement concerné. Il est en proie à la pression constante et à un mode de vie très prenant. Le manque de suivi psychologique, de moyens, de sensibilisation provoque cet environnement psychologiquement intenable pour certains. C’est pourquoi la question de la santé mentale chez les sportifs s’affirme comme nécessaire à saisir. Celle-ci elle renvoie en effet à des difficultés parfois existentielles.

Depuis quelques années, on constate que la santé des athlètes est de plus en plus mise en lumière, et les témoignages se multiplient sur la question. Beaucoup font part de pression, d’une utilisation de leur corps excessive et d’une objectivation de leur corps comme machine à performance. Leur humanité, leur singularité, dans certaines mesures, semblent réduits à leur capacité physique. Seule prime l’obtention de bons résultats en compétition.

santé mentale

Un changement de regard ?

Les voix s’élèvent petit à petit pour s’exprimer, pour dénoncer le culte de la performance et une minimisation de leur état de santé mentale. Les voix s’élèvent pour témoigner, pour raconter, pour se revaloriser. Mais aussi pour ne pas oublier que ce sont des personnes avant d’être des sportifs. L’horizon d’un équilibre entre sport intensif et santé mentale s’esquisse. Depuis quelques années, les sportifs revendiquent leur droit d’avoir une vie privée, de ne pas sacrifier des années entières, de prioriser leur personne avant leurs résultats. Cet élan a été possible par un climat global de sensibilisation à la psychologie et par une prise de conscience de l’exigence de performance et ses conséquences.

L’écho de ce mouvement s’est suffisamment fait entendre pour atteindre la plus haute institution. En effet, le 10 mai 2022 le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) vote lors d’une Assemblée Générale l’adoption d’une charte d’éthique et de déontologie du sport français. Cette charte présente différents points relevant de la santé psychologique des athlètes tels que celui-ci : « ne pas attenter à son intégrité physique et morale, en s’imposant un niveau d’exigence ou en s’infligeant des traitements et des rythmes d’entraînement que ni le corps ni l’esprit ne peuvent supporter dans la durée. Ainsi, il est aisé de constater l’ampleur qu’est en train de prendre ce mouvement de contestation.

santé mentale

Une parole qui se libère, l’exemple de quelques athlètes

Nombreux sont les athlètes qui, depuis quelque temps, sensibilisent le grand public à ces questions. Certains font le choix de prioriser leur santé mentale à leur carrière sportive. Nous pouvons mentionner la célèbre gymnaste Simone Biles qui déclara forfait en finale de Jeux olympiques de Tokyo pour préserver sa santé mentale. D’autres comme Naomi Osaka, joueuse de tennis, ont choisi de renoncer face à la pression. D’autres encore comme le joueur de football Adil Rami ont affirmé avoir été victime de burn-out et choisi d’en parler.

En bref, s’ouvre une ère d’écoute, de sensibilisation aux enjeux psychologiques des sportifs de haut niveau, nécessaire à leur profession.

À lire pour en savoir plus : Le lexique de la santé mentale

Une réponse sur « Le sport de haut niveau et la santé mentale »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *