Vers un nouveau diagnostic de l’endométriose ?

En France, 2,5 millions de femmes sont touchées par ce trouble chronique qu’est l’endométriose. Une maladie pourtant encore mal diagnostiquée, causant des répercussions physiques et mentales. Comment mieux traiter cette maladie ? Pour pallier l’errance de diagnostics, de nombreux chercheurs se sont intéressés au sujet. Si je vous disais que dans les années à venir, un test salivaire permettrait de détecter la maladie ?

Qu’est-ce que l’endométriose ?

Pour comprendre l’endométriose, il faut éclaircir ce qu’est l’endomètre. Chaque mois, une muqueuse se forme le long des parois dans l’utérus : on l’appelle l’endomètre. L’endomètre est censé s’évacuer lors des menstruations. Lorsque l’endomètre se forme ailleurs que dans l’utérus, on parle d’endométriose. L’absence d’évacuation entraîne une irritation des organes et peut déclencher des kystes. À quoi sert l’endomètre ? À accueillir les enfants en cas de fécondation.

Saviez-vous que le cancer de l’endomètre est le deuxième cancer gynécologique le plus fréquent en France ?

Cyndi Lauper, Hillary Clinton, Pamela Anderson, Enora Malagré, Laëtitia Milot… Qu’ont-elles en commun ? Ces célébrités sont toutes touchées par l’endométriose. Ces femmes ont mis en lumière les problèmes que cause la maladie :

• Un flou diagnostic (plus de six ans pour l’actrice Laetitia Milot avant d’obtenir un diagnostic),
• La difficulté de tomber enceinte,
• La prise d’opiacée pour calmer les douleurs,
• Évanouissement et incapacité à se lever.

Les causes ?

L’endométriose est une maladie multifactorielle causée par :

• Les hormones (dues à un excès d’œstrogènes),
• La génétique (avec un risque multiplié par 5 quand des femmes de notre famille sont atteintes par la maladie),
• Le surpoids,
• L’hypertension.

Sachez qu’il existe des degrés d’endométrioses, elles ne se développent pas de la même manière d’une personne à l’autre.

On distingue :

• L’endométriose superficielle qui représente 70 % des endométrioses avec des lésions de petite taille,
• L’endométriose ovarienne avec la présence d’un kyste,
• L’endométriose pelvienne profonde qui entraîne des symptômes intenses et des lésions profondes.

L’endométriose en chiffres ?

10 % des femmes en âge de procréer sont touchées par l’endométriose.

7 ans, c’est le temps minimum avant d’obtenir un diagnostic.

25 à 50 % des femmes souffrant d’endométriose ont des problèmes d’infertilité.

Comment savoir si on est atteint d’endométriose ?

Une douleur dans le bas-ventre ? Durant les rapports sexuels ? Pendant les règles ? Des difficultés à tomber enceinte ? Du sang dans les urines ? Une fatigue chronique ? Un cycle menstruel court ? Des troubles digestifs ?

La première étape pour identifier l’endométriose est d’effectuer un examen gynécologique. Consulter un professionnel de santé va permettre de préciser la nature de la prise en charge. Ensuite, la cœlioscopie reste l’examen le plus complet pour poser un diagnostic.

Une innovation majeure : Endotest

Un test salivaire serait-il la solution à l’errance médicale ? La start-up française Ziwig a présenté son projet en janvier 2022. L’Endotest permettrait un dépistage salivaire avec une fiabilité de 97 %. Le but est de poser un diagnostic rapidement, dix jours en moyenne pour obtenir les résultats. Comment est-ce possible ? Grâce à l’analyse des micro-ARN dans la salive. L’analyse de 2600 micro-ARN présents dans notre corps humains ont permis d’identifier les spécificités de cette maladie.

Ce test est actuellement en attente d’approbation par les autorités de santé françaises.

Quels traitements ?

Un traitement hormonal permet d’empêcher la venue des règles. La pilule en continu par exemple allégera les douleurs.

La chirurgie vous sera proposée si aucun autre traitement ne vous soulage. Le but de la chirurgie est de retirer les lésions. Les femmes désirant un enfant effectuent le plus souvent cette opération.

Sources : endofrance.org | lemonde.fr