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Séisme au Maroc : un mois après, l’actualité reste brûlante

Le Maroc, un pays qui se reconstruit tant bien que mal.

Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, un séisme de magnitude 7 a réveillé le Maroc et ses habitants. Dans la province d’Al Haouz, des milliers de vies ont soudainement été heurtées par la catastrophe. Plus d’un mois après les faits, les dégâts sont loin d’être réparés.

Entre la guerre en Ukraine, la reprise violente des conflits entre Israël et le Hamas, le séisme en Afghanistan et les multiples déchirements géopolitiques en cours, difficile de suivre toute l’actualité. Au milieu de ce tourbillon d’informations, il est impératif de comprendre que les actualités ne s’arrêtent par au jour où elles sont annoncées dans les médias. Les conséquences perdurent des mois, voire des années pour les victimes. C’est bien-sûr le cas du Maroc, frappé par un terrible séisme début septembre.

Séisme au Maroc, de quoi parle-t-on ?

Le macabre bilan s’élève à environ 3 000 décès (selon le dernier recensement) et 5 600 blessés. Mais il n’est encore que provisoire. Au sud de Marrakech, toutes ces vies ont été chamboulées, traumatisées, déplacées. Et le sont encore. Avec une magnitude de 7, il s’agit du plus terrible évènement sismique enregistré par le territoire. Une seconde secousse a suivi, quelques minutes plus tard. Et puis d’autres encore, entraînées par l’éboulement des édifices, dépassant même les frontières du Maroc.

séisme

L’évènement a largement été couvert par les médias, devenant immédiatement l’actualité principale. Et pour cause. Cependant, les regards se sont rapidement dirigés ailleurs, observant tour à tour les cataclysmes humains qui ont secoué la planète.

L’épisode marocain a pourtant marqué des vies, à jamais. Certains l’ont vécu deux fois, ce traumatisme. Voir les paysages que l’on observe chaque jour disparaître de la carte, et avec, tout son quotidien. En 1960 déjà, le Pays avait été frappé par un terrible séisme que beaucoup se sont remémoré durant ces dernières semaines.

Pour d’autres, c’est une première. Et pas des moindres.

L’heure est à la reconstruction

Avec environ 50 000 habitations détruites, le bilan post-séisme est lourd. La première étape est de reconstruire. Les vies et les logements. Les constructions réduites en poussière sont autant de maisons soudainement disparues, laissant leurs occupants sans toit. Et des rues, des villages, des bâtiments… À entièrement bâtir. C’est désormais toute une économie qu’il faut remettre sur pied. Car une fois la catastrophe humanitaire relayée, les effets ne s’arrêtent pas. Dès qu’un autre évènement prend la tête des actualités, il est important de continuer à suivre les précédents. C’est ainsi que la reconstruction du Maroc s’inscrit dans cette logique.

Difficile d’estimer le nombre de sans-abris aujourd’hui. Ils sont, dans l’attente, logés dans des campements provisoires, sous la tutelle du gouvernement. Des dizaines d’écoles ont également été détruites, ralentissant la reprise d’activité pour beaucoup de familles. Quelque 11 milliards d’euros ont ainsi été débloquées pour entamer cette étape cruciale dans l’après-catastrophe.

Les délais annoncés sont de 5 à 10 ans pour reconstruire et faire disparaître les traces de cet épisode sismique. Des architectes sont en train de penser cette étape, afin de respecter les techniques de constructions locales, tout en apportant des solutions anti-sismiques. Il faut de plus repenser l’accès à certains territoires, rendus difficiles par les dégâts du séisme.

Les activités porteuses sont mises à mal

L’agriculture représente l’une des activités les plus florissantes et communes dans le pays. C’est donc une grosse part de l’économie qui se retrouve à l’arrêt. Il faudra un certain temps avant de recouvrer des terres propices à la culture. Et ce n’est pas la seule activité phare qu’il faudra relancer. Le tourisme a également fortement été chamboulé depuis le tremblement de terre. Des régions entières dévastées, des paysages détruits… Difficile de séduire les vacanciers. Et pourtant, une part de l’économie du pays repose dessus. Sur place, les acteurs s’affairent au sauvetage de leur activité. Si les provinces touchées sont pour l’instant à l’étape de la reconstruction, comme nous l’avons présenté, le reste des territoires tournent à plein régime. Les élus en charge de l’activité touristique ont, d’ailleurs, tenu à assurer la stabilité du pays pour rassurer les voyageurs et espèrent signer une saison touristique record.

Les regards se tournent donc désormais vers l’après, tandis que le pendant est en pleine reconstruction.

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Sources : fr.wikipedia.org │ lemonde.fr