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La qualité de vie et les conditions de travail

On t’explique les enjeux et les leviers de ce sujet !

En ce mois d’octobre, je suis ravie de vous retrouver pour aborder un sujet qui brûle les lèvres de pas mal de monde en entreprise. C’est une démarche qui vient en complément de mon article précédent sur les RPS. Qu’appelle-t-on qualité de vie et conditions de travail, quels enjeux et comment travailler dessus ; je vous dis tout en dessous, alors continuez la lecture…

Pourquoi parler de la qualité de vie et des conditions de travail ?

Il faut savoir que dans le monde du travail, les TMS (troubles musculosquelettiques) sont la première cause de maladie professionnelle chez nous les Français (bien qu’on puisse ramener ça à un niveau beaucoup plus large, je pense). Mais restons sur notre petit pays, il y a déjà assez de boulot à faire comme ça ! À cela s’ajoute environ 8 millions de jours d’arrêts de travail pour un coût annuel de 8 M€ pour les entreprises.

Nous pouvons évoquer en parallèle que le reste de l’Europe n’est pas épargné puisqu’un salarié sur huit serait victime du burn-out et un salarié sur deux serait en situation de stress au travail. Ce qui se traduit par une perte financière considérable pour nos entreprises. Pour contrebalancer ce phénomène d’absentéisme lié au mal-être au travail, elles dépenseraient pas moins de 60Md€ par an.

Une restructuration des conditions de travail nécessaire

Notre législateur nous oblige donc à travailler dessus. Le Code du Travail mentionne que l’employeur, selon l’article L. 4121-1 (le seul que tout le monde doive retenir) a l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses salariés. À cela s’ajoutent d’autres choses comme la loi relative au dialogue social et de l’emploi ou encore l’ANI de 2020 sur la QVCT.

Vous l’aurez donc compris, le sujet est complexe et doit prendre en compte plusieurs paramètres, il ne sert à rien de fournir un babyfoot et de penser que vous avez traité la question. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la législation a fait évoluer le terme initial QVT (Qualité de Vie au Travail) par QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) depuis mars 2022. Ce qui visait à faire du bon travail dans une bonne ambiance a laissé place à donner la capacité aux salariés de s’exprimer et d’agir sur leur travail, son contenu et les conditions dans lesquelles ils les exercent.

Mais concrètement quels leviers pour agir…

Nous avons six leviers pour enclencher une démarche de QVCT. Nous ne sommes pas obligés de travailler sur tous, cela dépend des axes à améliorer et identifiés par l’entreprise.

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1. Le contenu et l’organisation du travail

Nous avons en premier lieu le contenu et l’organisation du travail où il est possible de clarifier et de diversifier les tâches de vos collaborateurs. Il est également possible d’anticiper, de faciliter et d’accompagner les changements à venir ou encore revoir la répartition des tâches afin que la charge de travail soit répartie de manière équitable.

2. Les conditions et la santé au travail

Vient ensuite, les conditions et la santé au travail qui permettent de prendre en compte la prévention de la santé par rapport au travail, de réaliser des évaluations des risques professionnels. Il peut aussi être possible introduire une démarche d’ergonomie aux postes de travail.

3. L’égalité professionnelle pour tous et toutes

Le troisième levier et pas des moindres, puisque que nous parlons là de l’égalité professionnelle pour tous. Télétravail, droit à la déconnexion, promotions des diversités sont autant de sujets à traiter dans cette partie.

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4. Les relations au travail et le climat social

Autre domaine très important les relations au travail et le climat social qui se trouve être la base d’équilibre dans une entreprise selon moi. Je préfère largement perdre du salaire en travaillant au sein d’une entreprise dans laquelle le climat social est agréable et bienveillant que de subir une atmosphère toxique en ayant un salaire plus que confortable. Pour cela, il convient de mettre l’accent sur le partage des communications, les moments conviviaux ou encore le temps de partage participatif.

5. Les pratiques managériales et l’engagement

Notre avant-dernier pilier englobe, les pratiques managériales et l’engagement. En favorisant un management de proximité, en organisant des feed-back et échanges réguliers, cela permet d’inclure aussi bien le collectif que l’individu et de communiquer sur les procédures de travail avant qu’elles soient applicables.

6. L’évolution professionnelle des collaborateurs

Pour terminer, le dernier point représente l’évolution professionnelle de vos collaborateurs en commençant par un parcours d’intégration complet, un suivi des carrières et des compétences. Pour cela, vous pouvez développer des plans de formations aussi bien métiers que des formations complémentaires pour permettre à vos salariés de mener à bien toutes tâches qui ne seraient présentes sur sa fiche de poste dans les meilleures dispositions possibles. Réalisez également du coaching de vos équipes afin de les accompagner dans une montée en compétence individualisée, pertinente et efficace.

Pour conclure

Pour finaliser cet article, qui je l’espère, vous a donné envie de développer le sujet de votre côté, je tiens à expliciter un dernier point. Effectivement, c’est une démarche qui s’inscrit dans une visée d’amélioration continue qui complète celle de la démarche de prévention des RPS. Les facteurs clés de succès seront le travail dans le temps, la communication, une mobilisation concrète qui part de la direction et qui court tout au long de la hiérarchie.