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Pourquoi parle-t-on de risques psychosociaux (RPS) ? #1

Les risques psychosociaux sont récurrents au sein des entreprises. Comment les neutraliser ?

Nous nous retrouvons ce mois-ci pour faire état d’un mal devenu commun à tous et bien souvent banalisé, ce qui se traduit par de lourdes conséquences, aussi bien pour le salarié, que pour l’employeur. Est-ce dû à un manque de compréhension de notre part ou est-ce un sujet trop complexe ? Je vous propose pour cet article de faire le tour avec moi des risques psychosociaux, ou plus vulgairement les RPS.

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S’il y a bien un article de loi à connaître en tant qu’employeur, c’est bien le L.4121-1 du Code du Travail qui nous dit cela : « L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ».

RPS, les notions à retenir

Les quatre grands principes des RPS

Quand nous parlons de RPS, il faut bien comprendre que ce terme englobe quatre grands principes. Tout d’abord, le stress se trouve être un déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes de son environnement de travail ; et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face.

Ensuite, il y a les violences internes commises par des travailleurs (employeurs compris) à l’encontre d’autres salariés. Nous noterons ici les conflits majeurs ainsi que le harcèlement moral ou sexuel.

Viens après, les violences externes qui sont exercées par des personnes extérieures à l’entreprise à l’encontre des salariés de l’entreprise.

Et nous terminerons par ce dernier, bien souvent oublié, le syndrome d’épuisement professionnel. Ou plus largement, le burn-out (« Trop, c’est trop je n’en peux plus… »). Bien que ce ne soit pas le seul état par lequel nous pouvons passer. Beaucoup moins connu, mais tout aussi ravageur, voici deux autres termes à connaître, le bore out (« Oh, mais qu’est-ce que je m’ennuie à mourir… ») et le brown-out (« C’est ça que je voulais ? Mais qu’est-ce que je fais là ?… »).

Ah oui, j’en oubliais un, tout aussi important, qui s’est généralisé avec le télétravail, le blurring. C’est tout simplement le manque de frontière entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle.

Les distinctions de l’épuisement professionnel
RPS

Pour l’épuisement professionnel, il faut faire trois distinctions. La première, l’épuisement émotionnel qui se traduit par un sentiment d’être vidé de toutes ses ressources émotionnelles.

Ensuite, il y a la dépersonnalisation ou le cynisme au monde environnant, la déshumanisation de la relation à l’autre et la vision négative d’autrui et du travail.

Pour terminer, vient le sentiment de non-accomplissement personnel au travail. Il se traduit par le sentiment de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage, une dépréciation de ses résultats et un sentiment de gâchis.

À ces différents maux sont liés des conséquences à la fois pour le salarié comme pour l’entreprise. Pour les salariés, il fera état d’anxiété, de dépression, d’accentuation de cas de TMS, de maladies cardiovasculaires, d’épuisement professionnel ou encore de suicide.

Pour l’entreprise, nous aurons affaire à de l’absentéisme ou du présentéisme, un turn-over important, une dégradation progressive de la productivité des salariés, une démotivation des équipes et enfin une atteinte à image de cette entreprise. Hé oui, le bouche-à-oreille et les rumeurs vont bon train quand il ne fait pas bon vivre au sein d’une structure. Ne l’oubliez pas !

Mais que peut-on faire ?

Les RPS représentent la combinaison entre les conditions de travail, les facteurs liés à l’organisation de travail et les relations de travail. Pour mener un travail de prévention efficace contre ces derniers, je vous invite à agir sur ces six facteurs de risque, sinon cela restera en vain :

  • L’intensité et le temps de travail ;
  • Les exigences émotionnelles liées au travail ;
  • La faible autonomie au travail ;
  • Les rapports sociaux dégradés ;
  • Les conflits de valeurs ;
  • L’insécurité de la situation de travail.

En effet, sans un travail de fond sur ces six piliers, vous finirez toujours par revenir à votre point de départ. Et vous vous épuiserez bien avant d’avoir instauré un climat de bien-être et de bienveillance sur votre lieu de travail. Tout devient cercle vicieux comme vous l’aurez compris !

Besoin d’un petit coup de pouce peut-être ? Pas de soucis, je vous donne quelques pistes à creuser avec plaisir…

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Retrouvez la suite de l’article sur le blog du Mouvement !

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