La pollution des banques : pourquoi l’argent que nous plaçons pollue la planète

Une réalité à éclairer

Selon la Fédération Bancaire Française, 99 % des Français ont un compte en banque. Cette solution est la plus commune et répandue, car, selon ce même site, 82 % des Français reconnaissent le caractère stratégique du secteur bancaire. De ce fait, que l’on y place des dizaines ou des millions d’euros, les banques restent la solution préférée pour conserver notre argent. Aujourd’hui plus que jamais, les banques nous permettent de tout gérer en quelques clics, tandis qu’elles font le plus gros du travail. Adaptable à notre situation, notre profession, nos objectifs… Tout nous pousse vers cette solution de facilité et de tranquillité. Mais ce tableau possède sa part d’ombre. Si l’urgence climatique n’est un secret pour personne, agir contre n’est pas si commun.

Pendant que beaucoup d’entre nous participons quotidiennement au changement de nos comportements pour nous adapter à ce monde en crise, chaque geste compte. Nous pouvons contrôler nos consommations alimentaires, nos déplacements, nos consommations d’énergies… Mais notre argent ? Lorsque nous faisons attention à tous ces éléments, le simple fait de placer nos économies en banque annule tous ces changements que nous nous efforçons d’adopter pour limiter notre impact environnemental. Selon Oxfam France, c’est notre argent qui émet le plus de d’émissions de CO2. Le problème est que l’état actuel des choses nous empêche de savoir concrètement à quoi notre argent sert. Mais alors pourquoi quelques chiffres sur un compte polluent-ils ? Qui décide de cela ?

Que finance notre argent ?

Industrie du pétrole, du charbon… C’est ce que financent les banques. L’enquête réalisée par Oxfam en 2020, dont le rapport a été publié le 27 octobre de cette même année, est très révélatrice. Elle démontre que 40 % des entreprises recevant des crédits bancaires étaient des entreprises actives dans le secteur du pétrole et du gaz. Puisque l’argent que nous plaçons en banque est utilisé pour financer les emprunts des autres, notre argent finance les projets de ces entreprises. À l’inverse, selon ce même rapport, les prêts accordés aux entreprises tournées vers l’énergie verte sont bien moins nombreux.

En accordant des prêts et en investissant dans les entreprises ayant une empreinte carbone élevée, elles encouragent ainsi la persistance des énergies fossiles. Les banques françaises sont loin de déroger à la règle. En effet, BNP Paribas, le Crédit Agricole, la Société Générale et BPCE sont notamment les pires du classement (pour les données de 2018-2019). Ce sont des milliards de tonnes équivalent CO2 qui sont émises pour chacune d’entre elles.

Une dénonciation des ONG

Ce type de choix et d’actions ne reste pas dissimulé. Comme cité précédemment, l’association Oxfam France notamment, a établi un rapport complet pour faire état de cette situation planétairement tragique. D’autres comme Les amis de la Terre ou encore l’association Clinique de l’environnement et son rapport : Banque et changement climatique, au profit de Greenpeace France, participent à cet élan d’indignation pour rendre publique la réalité du secteur bancaire en établissant des rapports, en médiatisant cette catastrophe.

La contestation des intéressées

Pour autant, les banques accusées d’être les plus pollueuses nient ces accusations, affirment que les rapports sont faux ou datés et s’indignent du fait que leurs efforts ne soient pas d’avantage mis en lumière. BNP Paribas et le Crédit Agricole par exemple regrettent ce genre d’accusations ne reflétant pas leurs efforts.

Quelles solutions ?

Avec Le Mouvement, reste informé grâce à des infos engagées !

Sources : oxfamfrance.org │ greenpeace.fr │ amisdelaterre.org │ reporterre.net │ capital.fr │ fbf.fr