Catégories
Environnement

Violences basées sur le genre : 4 red flags pour vous alerter

Tous les deux jours, une femme meurt à cause de son genre.

Les violences basées sur le genre, ou VBG, désignent tout acte commis sur une personne, contre son gré, en raison de son sexe, de son identité de genre, de son orientation sexuelle… Elles concernent aussi bien les hommes que les femmes. Cependant, quand on parle de violences sexistes, on fait plus allusion à la violence à l’égard des femmes et des filles, perpétrée par des hommes. En effet, les inégalités entre les sexes représentent la violation des droits humains la plus grave, entraînant des dommages physiques, psychologiques, socio-économiques ou sexuels.

C’est un fléau qui touche de façon disproportionnée les adolescentes et les femmes, du fait de nos sociétés patriarcales. ONU Femmes rapporte qu’une femme sur trois au monde, subit des agressions physiques ou sexuelles dans sa vie. Celle-ci est exposée aux violences partout : au travail, à l’université, en famille, en couple, en société ou sur internet. Avez-vous déjà été victime d’une quelconque forme d’agression ? Savez-vous identifier si vous êtes abusée ? Si vous l’ignoriez, cela tombe bien ! Je vous liste 4 red flags pour vous mettre en garde contre les violences envers les femmes et les filles.

1. La violence émotionnelle

Ce n’est pas évident de détecter les signes de violence psychologique. Il faut du temps pour les repérer, car ils se manifestent finement, de plusieurs manières. Leurs auteurs les assimilent souvent à des preuves d’amour ou de considération qu’ils ont pour les victimes. La violence émotionnelle envers les femmes implique des agissements moralement agressifs, susceptibles d’impacter leurs sentiments d’être validées ou rejetées. Elle est présente dans tous les types de relation : amoureuse, amicale, familiale, professionnelle…

Alors, si vous êtes exposée aux comportements suivants :

  • dénigrements sur votre liberté de pensée ou d’agir ;
  • contrôle de vos réseaux sociaux et vos déplacements ;
  • manipulation, isolement (proches, collègues) et infantilisation ;
  • blagues de mauvais goût et humiliation publique ;
  • menaces sur votre vie, celles de vos proches ou sur sa vie (l’agresseur) ;
  • chantage émotionnel et cyberharcèlement ;
  • insultes, critiques sur votre physique…

Tous ces actes portent atteinte à votre sécurité et à votre santé mentale. Ils peuvent aboutir à des agressions physiques. C’est pourquoi, il est important de prévenir et d’arrêter les violences.

genre

2. L’agression physique

Les atteintes à l’intégrité physique sont les types de violence les plus visibles chez les femmes. Une relation saine se caractérise par une communication constructive, l’écoute et la prise en compte des besoins et intérêts de chacun. À défaut, elle engendre des rapports de force entre l’individu qui légitime sa pseudo-supériorité (autorité) et celui qui se sent lésé.

Les considérations sexistes alimentent l’affirmation de la supériorité des hommes sur les femmes et font d’elles des proies. Vous pouvez l’observer dans certaines relations amoureuses. En France, on a enregistré 121 cas de féminicides, de janvier au 17 novembre 2023. Toutefois, vous repérez les violences physiques par :

  • l’étranglement ;
  • les morsures ;
  • les empoignades ;
  • les griffures ;
  • les blessures ;
  • les gifles, les coups de poing et de pieds ;
  • l’utilisation des objets pour infliger la douleur, etc.

3. Les abus sexuels

Ils caractérisent tous actes sexuels faits de manière violente, sous la contrainte et/ou par surprise. Cela sous-entend donc que l’acte est commis sans le consentement mutuel, par abus de pouvoir ou de confiance. Toutes les sphères de la vie requièrent le consentement des personnes avec lesquelles vous interagissez. À ce titre, que vous soyez en couple ou non, tout geste à caractère sexuel que vous souhaitez entreprendre doit être consenti, librement, avec enthousiasme. En d’autres termes, vous êtes victime d’agression sexuelle si une personne exerce sur vous :

  • les attouchements des parties intimes ;
  • les baisers ;
  • les rapports sexuels ;
  • les mutilations (génitales) ;
  • les chantages pour obtenir ou publier vos photos intimes en ligne ;
  • les rapports sexuels non protégés sans consentement…

Chaque année, 93.000 femmes subissent des viols ou des tentatives de viols en France. 9/10 femmes identifient les coupables. Il s’agit généralement du conjoint ou de l’ex conjoint.

Au regard de ces chiffres alarmants, il n’y a pas d’excuse pour les auteurs de ces faits. La sécurité et la prise en charge des survivantes est une question de santé publique. C’est ainsi que l’État dispose de plusieurs programmes de protection des femmes et profite des 16 jours d’activisme pour renforcer la sensibilisation.

genre

4. Les violences gynécologiques et obstétricales

On ignore souvent les violences gynécologiques et obstétricales. Elles se pratiquent par le personnel soignant durant le suivi gynécologique. Si vous êtes confrontée aux faits tels que :

  • l’utilisation du spéculum sans consentement ;
  • la stérilisation féminine involontaire ;
  • le non-recours aux moyens contraceptifs ;
  • l’interdiction de l’IVG ;
  • le recours obligatoire à l’IVG…

Connaître les signes avant-coureurs des violations des droits fondamentaux des femmes vous garantissent une vie saine et épanouie. Cela nécessite donc l’effort de chacun, pour rendre toutes les sphères de la société sûres pour les femmes et les jeunes filles. Cet article vous a convaincu ? Relayez l’information autour de vous si vous êtes témoin d’une violence, ou contactez les organes compétents si vous avez besoin d’aide.

Suivez les hashtags : #16Jours #UneSurTrois #PasdExcuse

Sources : arretonslesviolences.gouv.fr │ noustoutes.org │ onufemmes.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *