Pas moins de quinze millions de visiteurs sont attendus aux Jeux Olympiques de Paris, du 26 juillet au 11 août 2024. Mais alors, comment loger autant de personnes, dans un climat immobilier déjà sursollicité ? Durant cette période, les logements à Paris, y compris les hôtels, sont destinés à voir leur prix multiplié par six selon les données du quotidien 20 Minutes. La situation sévit également hors région parisienne, puisque les sites de compétition sont répartis partout en France. En province, les loyers devraient doubler, augmentant ainsi considérablement la crise du logement.
La plateforme Airbnb grande favorite
Les propriétaires voient en cet événement une opportunité en or pour compléter leurs revenus. Ils plébiscitent largement la plateforme Airbnb pour y afficher leur logement. Selon une étude Ifop “20 % des Franciliens déclarent vouloir héberger des touristes sur Airbnb”, à un an de la date clé. Ainsi, pas étonnant que la plateforme de location fasse partie des partenaires mondiaux des Jeux Olympiques…
Ce foisonnement de logements mis à disposition par des particuliers a cependant des aspects positifs. Il permet notamment d’avoir une balance équitable entre le nombre de personnes à loger et le nombre d’habitats disponibles. Néanmoins, il y a un important risque que les propriétaires continuent de placer leur logement sur des sites de location à courtes durées, une solution très rentable, privant ainsi les personnes souhaitant s’y loger à long terme.
Pour lutter contre cette situation, la ville de Paris multiplie les restrictions. Elle interdit par exemple la création de nouveaux biens meublés dans des quartiers touristiques déjà saturés par cette offre.
Un problème social qui n’est pas nouveau
Cette crise du logement est un problème antérieur aux JO : Paris ou d’autres métropoles se trouvent face à une tension déjà existante au niveau locatif.
En effet, le prix des crédits immobiliers était très bas jusqu’en 2022, ce qui permettait à certaines personnes d’accéder plus facilement à la propriété. Mais, cette année, le coût des prêts a augmenté pour répondre à l’inflation. Les ménages ne peuvent généralement plus devenir propriétaires et restent locataires, ce qui sature le marché. Quelles solutions vont être mises en place pour débloquer la situation ? Réponses l’année prochaine…