L’art thérapie
“L’art est une garantie de santé mentale.”
Louise Bourgeois
Selon l’OMS, l’art est bénéfique autant pour le corps que pour l’esprit. C’est dans cette continuité que l’art thérapie prend sa place depuis une dizaine d’années, en France comme à l’étranger.
L’art thérapie vise à mobiliser les capacités créatrices de la personne. Cela permet une reprise de confiance en soi et également de mieux se découvrir et se comprendre. L’art thérapie est un soin d’accompagnement qui permet de lutter contre la dépression et globalement les troubles psychiques.
Cette forme de thérapie trouve largement sa place actuellement dans les cliniques psychiatriques, les IME et centres de soin ou également dans des hôpitaux dans le cadre des soins palliatifs par exemple.
Pourquoi créer nous apaise ?
Selon le neurologue Pierre Lemarquis : “créer stimule les hormones responsables du plaisir et de l’attachement : la dopamine, la sérotonine, l’ocytocine et la morphine endogène”.
Pour faire simple, créer permet de remobiliser des zones du cerveau souvent délaissées quand on souffre de troubles psychiques : manque d’énergie, manque d’imagination, sentiment de ne pas être utile, de mal faire les choses… En général, les pratiques sportives et artistiques sont mises de côté lorsque la dépression fait son apparition.
L’art thérapie se pratique en établissement de soins, mais aussi en libéral. Certains professionnels peuvent même se déplacer à domicile lorsque que c’est impossible pour le patient (handicap). La profession n’étant pas encore réglementée. Il faut donc s’assurer que le professionnel possède bien un diplôme et est inscrit sur l’annuaire français des arts thérapeutes.
Un art thérapeute peut aussi avoir des spécialités : arts graphiques, dramaturgie ou théâtre, danse-thérapie, musicothérapie, arts plastiques. Il est important de noter que l’art thérapie ne consiste en aucun cas à analyser la production du patient. Il n’est pas non plus question d’en tirer des conclusions d’ordres psychologiques. Le patient est amené à parler de ses émotions pendant et après la création. Il fait aussi part de ses étonnements ou ses gênes. Mais aucun diagnostic n’est posé par l’art thérapeute.
Mais alors, pourquoi est-ce utile ?
Avez-vous déjà tenté de faire résonner des bols tibétains sur votre ventre, dans un cadre sécurisé et thérapeutique ? Sans doute non ! Un musico-thérapeute réfléchira pour vous accompagner au mieux et vous proposera des exercices en adéquation avec votre vécu. L’exercice des bols tibétains est très intéressant pour les personnes souffrant de troubles alimentaires par exemple.
Souvent, le patient est amené à noter ses ressentis lors des séances. Il peut ensuite en faire part chez un médecin, psychiatre ou psychologue.
Si vous ne souhaitez pas encore pratiquer l’art thérapie, il reste important de garder l’art avec un grand A dans son existence quotidienne.
Écouter de la musique ou regarder une œuvre dans un musée permet le ralentissement du rythme cardiaque et respiratoire. Les effets sont plus significatifs si vous allez directement dans un musée ou si vous assistez à un concert. En effet, pour Pierre Lemarquis : “Regarder un spectacle à l’écran ne stimule pas notre imagination et notre créativité, fondamentales pour nous donner le goût de vivre.” Et ça tombe bien, les artistes ont besoin de retrouver leur public après la crise sanitaire !