Définition du bilan carbone
Le bilan carbone est un indicateur permettant de mesurer l’impact de nos activités sur l’environnement par les émissions de GES associées à ces dernières.
Il existe six principaux gaz à effet de serre : le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4), l’hydro fluocarbure (HFC), le protoxyde d’azote (N2O), le per fluorocarbure (PFC), et enfin l’hexafluorure de soufre (SF6). Parmi leurs origines principales, on retrouve notamment la combustion d’énergies fossiles, l’élevage de bovins, ou bien encore l’industrie.
Le bilan carbone prend en compte les émissions directes qui sont observables et générées par l’activité sur le site étudié (par exemple, l’assemblage d’une machine dans une usine). Le bilan carbone prend en compte celles indirectes : émissions causées ailleurs pour rendre l’activité possible (par exemple, l’acheminement de toutes les pièces nécessaires à l’assemblage).
Pour faciliter les calculs, notre empreinte carbone est exprimée en équivalent en dioxyde de carbone ou CO2e. Cela revient simplement à déterminer combien de CO2 retiendrait la même quantité de rayonnement solaire que le gaz que l’on cherche à exprimer.
Calculer son bilan carbone permet à chacun de prendre conscience de son impact personnel sur l’environnement, et donc du rôle qu’il a à jouer vis-à-vis du réchauffement climatique. Par la suite, il pourra alors modifier ses habitudes pour adopter des gestes simples réduisant ses émissions.
Comment effectuer le calcul ?
Un bilan carbone peut se distinguer en deux parties.
La première correspond à nos émissions à court-terme. Appelée aussi le pouvoir de notre carte bleue, il s’agit de l’empreinte carbone de notre consommation (le transport, l’alimentation, l’énergie, le logement, et les achats de biens et de services). Cela représente 85 à 90 % de notre bilan personnel.
Ensuite, il y a ce qu’on appelle nos émissions à moyen/long-terme ou autrement dit le pouvoir de notre carte électorale. Cela représente notre part dans les émissions de GES générées par tout ce qui touche au fonctionnement des services publics ou encore des investissements dont l’on bénéficie grâce à notre statut de citoyen. Par exemple : les infrastructures, l’éducation, l’accès aux soins… Tout cela représente 10 à 15 % de notre bilan personnel.
Lorsque l’on collecte les données, on les associe à un facteur d’émission pour obtenir son équivalent carbone. Pour calculer les émissions de CO2, on effectue ainsi le calcul suivant : émissions = quantité consommé x le facteur d’émission. Aujourd’hui, pour déterminer son bilan carbone, il existe de nombreux calculateurs en ligne tels que : Fondation GoodPlanet, MyCO2, Nos Gestes Climat, ainsi que FootPrint Calculator.
Quelques chiffres à l’échelle de la France
Le Ministère de la Transition Écologique a estimé en 2019 qu’un Français émettait une empreinte carbone d’en moyenne 11,2 tonnes de CO2e. Ce chiffre varie en fonction du niveau de revenus des citoyens, ceux ayant les revenus les plus hauts auraient une empreinte plus importante.
Dans cette moyenne, nous pouvons distinguer plusieurs catégories. Les transports étant celle correspondant à la plus grande partie de notre empreinte. En effet, en moyenne 2,9 tonnes de CO2e sont émises chaque année par un individu. Cela s’explique par le fait que 4 déplacements sur 5 se font en voiture, et que le trafic routier émet 80 % des gaz à effet de serre des transports.
Quant au logement, il ne contribue que faiblement à ces 11 tonnes de CO2e car la majorité de la production d’électricité française se fait par le biais d’énergies renouvelables ou nucléaires. Viennent ensuite les biens et les services, leur impact a connu une légère augmentation avec les progrès faits en numérique et objets électroniques.
Enfin, l’alimentation représente 1,15 tonne de CO2e par habitant et par an en France. Les protéines représentent d’ailleurs la majeure partie de ce chiffre, car la production d’un kilogramme de protéines venant de viande de bœuf émet en moyenne 290 kg CO2e.
Pourquoi devons-nous réduire notre empreinte carbone ?
L’objectif fixé par l’Accord de Paris est d’atteindre d’ici à 2050 un monde neutre en carbone. Pour cela, un Français devrait émettre deux tonnes de CO2e soit 6 ou 7 moins qu’aujourd’hui.
De plus, le 6e rapport du GIEC parle de lui-même. Nous ne pouvons plus ignorer les conséquences du réchauffement climatique. Il est nécessaire aujourd’hui d’agir autant à l’échelle mondiale, que nationale, et qu’individuelle.
Bien évidemment, cela ne signifie pas pour autant se priver de tout et opter pour un mode de vie restrictif.
Comment s’y prendre ?
Il existe des gestes, et des habits simples et efficaces que nous pouvons prendre au quotidien. Par exemple, remplacer ses bouteilles en plastique par une gourde réduirait notre consommation de CO2 de 300 kg. Il peut aussi s’agir de simplement débrancher les appareils numériques en veille et surveiller l’utilisation de notre chauffage. De plus, tout cela nous permettra d’économiser davantage.
Parmi les gestes simples que vous pouvez également adopter se trouvent aussi : favoriser les transports en commun et le covoiturage, voire la marche ou le vélo si cela est possible, offrir une seconde vie à vos déchets, choisir des appareils reconditionnés, ou encore acheter en vrac et diminuer l’achat de bouteilles plastiques.
En ce qui concerne le gaspillage d’énergie, vous pouvez décider d’investir dans des équipements écologiques, comme des panneaux solaires (si votre région s’y prête bien), ou bien, vous pouvez aussi améliorer l’isolation de votre logement.
De plus, de nombreuses applis sont aujourd’hui développées pour vous accompagner. Les plus connues sont :
- Karbon pour l’alimentation, qui mesure l’impact de nos produits alimentaires à l’aide d’un simple scan.
- Rift pour l’épargne, pour permettre aux individus de « reprendre le contrôle » de celle-ci.
- Wren pour les vols en avion.