Catégories
Art et culture

La Tresse de Lætitia Colombani, un combat résolument féministe

La Tresse, trois brins qui s’entremêlent…

Voilà plus d’un an que j’ai lu La Tresse de Lætitia Colombani. Ce livre m’a beaucoup touché par tout ce qu’il évoque et transmet. J’ai donc décidé de vous en parler aujourd’hui pour vous le faire découvrir et pourquoi pas vous inciter à le lire à votre tour. Je ne vais en aucun cas vous dévoiler l’entièreté du livre, mais juste le nécessaire pour réveiller votre curiosité.

Lætitia Colombani

Laetitia Colombani commence sa carrière dans le monde de l’art en tant qu’actrice et réalisatrice. Elle se fait notamment connaître en réalisant A la folie… pas du tout où l’on peut retrouver Audrey Tautou dans le rôle d’Angélique. C’est en 2017 qu’elle se lance dans l’écriture avec son premier roman La Tresse. Cet ouvrage fut un énorme succès au niveau mondial, remportant plusieurs prix et traduit dans plus de 30 langues. Aujourd’hui, Laetitia Colombani est reconnue pour ses œuvres authentiques et féministes. Chaque personnage imaginé est plus courageux que les précédents et se surpasse pour atteindre son objectif.

La Tresse : un livre, trois histoires

la tresse

Un unique livre et pourtant trois histoires, trois vies, trois destins. Au fil des pages, nous rencontrons Smita, Guilia et Shara ; trois femmes sur trois continents. Bien qu’elles n’aient rien en commun sur le papier, elles se retrouvent confrontées à une situation d’une étrange similarité. Lætitia nous les présente individuellement avec une alternance des narratrices par chapitres. De cette façon, nous les découvrons, nous apprenons à les connaître, vous vivons à leur côté. Cette technique nous permet de nous plonger entièrement dans le livre, attendant avec impatience le chapitre suivant afin de retrouver le second personnage. 

Dès les premières pages, nous rencontrons Smita. Cette jeune mère vit en marge de la société. En effet, en Inde, la société s’organise selon des castes. Faisant partie des intouchables, elle se retrouve à nettoyer les toilettes de son village comme unique métier. Malgré la difficulté de celui-ci, elle redouble d’effort. Smita se réveille chaque matin dans l’espoir de dessiner une meilleure vie à sa fille. Elle veut lui offrir une éducation de qualité et donc un avenir plus prometteur.

Nous continuons l’aventure avec Guilia. A à peine 20 ans, elle travaille déjà dans l’entreprise familiale. Sa famille possède le dernier atelier de perruques de Palerme en Sicile. Des tâches fastidieuses et nécessitant une grande précision : les employées doivent trier, laver, décolorer puis teindre les mèches. Malheureusement, le destin de l’atelier est en périlGiulia se voyant déjà reprendre les reines est prête à tout pour faire perdurer l’entreprise familiale.

Enfin, nous découvrons Sarah au Canada. Grande avocate reconnue, elle consacre sa vie à son métier. Pour elle, rien n’est plus important que d’obtenir la promotion proposée par son supérieur. Mère de deux enfants, elle privilégie le succès et sa famille au repos et à la santé. Cependant, son corps ne peut plus suivre ce rythme effréné. Elle se retrouve face à une impasse : la vie ou le travail. Sarah se bat pour cacher ses faiblesses considérées comme inenvisageable dans la société.

Un combat

Cette histoire décrit la triste réalité des conditions de la femme à notre époque, quel que soit le coin de la terre sur laquelle l’on se trouve. Elle dévoile le poids des traditions et des discriminations qu’une femme doit affronter au cours de sa vie. Lætitia Colombani, choisi d’illustrer ces injustices au travers de trois portraits. 

Smita, Guilia et Shara mènent leur propre combat face à la société. Chacune, aussi fortes que les autres, ne se laisse pas abattre par toutes ces barrières. Elles décident de les surpasser quoi qu’il en coûte. Des femmes fortes et d’un magnifique courage. Loin de se laisser guider, ces trois femmes tracent avec assurance leur destin. Elles surpassent et luttent contre cette société capitaliste, sexiste, patriarcale ou encore raciste. Des femmes authentiques dans une quête d’émancipation.

la tresse

C’est à travers le portrait de trois femmes que Lætitia Colombani nous prouve avec La Tresse qu’un combat isolé est loin d’être individuel.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *