Depuis janvier 2023, il y a une présentation du projet de loi du gouvernement consistant modifier le système des retraites. Mais cette proposition ne plaît pas à tout le monde. Voyons ensemble de manière la plus impartiale possible ce que cette réforme implique.
Quel est le système actuel des retraites ?
Le système actuel des retraites fonctionne sur un système collectif où les personnes qui travaillent financent les pensions de retraite des retraités. Concrètement, de l’argent est prélevé sur les salaires des travailleurs. C’est ce qu’on appelle les cotisations. Les entreprises y sont aussi sujettes.

Cet argent est ensuite attribué dans les caisses de retraite. Il est ensuite redistribué sous forme de pensions de retraite où le montant minimum est de 747 €, quant la moyenne est de 1 400 € net par mois. La pension est calculée selon le temps d’une personne en activité et le salaire touché durant ces périodes.
Mais pourquoi notre actuel Président a-t-il choisi de changer cette organisation ?
Comme dans de nombreux pays de l’Europe occidentale, on assiste à un vieillissement progressif de la population française. À l’avenir, il y aura moins d’actifs pour financer les retraites. Selon le gouvernement, c’est l’équilibre même du système qui est menacé.
Par la même occasion, le gouvernement prévoit de simplifier le système actuel.
En quoi consiste la réforme des retraites ?
La réforme des retraites, tu l’auras sûrement compris, consiste à allonger l’âge de départ à la retraite progressivement jusqu’en 2030. L’âge légal de départ est actuellement de 62 ans et il serait en conséquence repoussé à 64 ans d’ici à 2030.

Selon eux, cela permettra de ce fait d’augmenter le nombre de personnes qui travaillent, et donc qui cotisent pour en avoir moins à la retraite.
Plus en détail, la réforme consiste aussi à supprimer les régimes spéciaux pour soi-disant rendre le système plus égalitaire. La plupart des personnes auront un régime classique. La fin des régimes spéciaux est une cause principale des grèves puisque certains employés (avocats, SNCF, RATP…) avaient des avantages. Cela interroge aussi la pénibilité au travail, que chaque personne peut justifier par divers moyens.
La réforme permet aussi d’avoir des pensions de retraite plus décente pour atteindre 1 200 € brut par mois, soit environ 1 000 € net.
Existe-t-il des alternatives ?
Évidemment, il existe plusieurs alternatives qui sont portées par les manifestants et les opposants à cette réforme.
Tout d’abord, une alternative pourrait consister à augmenter les cotisations de retraite. C’est-à-dire, de prendre plus d’argent aux travailleurs pour l’insérer dans les caisses de retraites. Ce pourra aussi être fait du côté des entreprises, en augmentant le pourcentage dédié aux retraites. Mais cette alternative n’est pas envisagée par le gouvernement. Il estime que cette hausse des cotisations impacterait trop le pouvoir d’achat des personnes qui travaillent. La hausse des cotisations impacterait aussi la capacité des entreprises à recruter davantage. Cette proposition est notamment portée par les politiques de gauche. Ils militent pour que ce soient les grandes multinationales qui se voient augmenter considérablement leur part, ce qui aurait un impact minime pour elles.
Une seconde alternative pourrait être de faire contribuer les retraités eux-mêmes. En effet, le niveau de vie des retraités est parfois supérieur à celui des personnes travaillant. Le gouvernement estime quant à lui que les retraités n’ont pas à être mis d’autant plus en contribution. Sachant d’autant plus qu’ils ont déjà travaillé toute leur vie.
Quel est l’avis des opposants ?
Cette proposition, discutée à partir de début février à l’Assemblée, est énormément contestée. Certains estiment que l’État s’empare de notre liberté et accentue les inégalités.

Pour contrer les inégalités, les opposants à la réforme souhaitent qu’une alternative soit mise en place. Mettre à contribution les plus riches peut être une solution. L’argent récolté avec ces taxes permettrait d’équilibrer le système et de redistribuer les richesses. D’autant plus lorsque qu’un constat édifiant peut être fait aujourd’hui. Les plus riches consacrent une part plus faible de leurs revenus aux impôts que le reste de la population.
La réforme des retraites est vécue comme une injustice. En effet, elle prend en compte toute la vie du travailleur, ce qui ne lui laisse pas le droit à l’erreur lors de sa carrière professionnelle. Ainsi, ce sont seulement les retraites complètes qui verront leur pension revalorisée. En réalité, la première conséquence de la réforme sera de baisser le niveau moyen des pensions.
De plus, même la retraite est mise en péril, car la santé des travailleurs sera mise à mal. Certains facteurs de pénibilité ont été supprimés : manutention de charges lourdes, postures pénibles, vibrations mécaniques, agents chimiques dangereux. Tandis que certains facteurs restent à jour, comme pour les agents de la SNCF. Ainsi, on vivrait moins longtemps en retraite et plus mal. De plus, il subsiste des différences spectaculaires d’espérance de vie entre les classes sociales.
Quel est l’avis des adhérents ?
La réforme des retraites est jugée nécessaire puisque le système des retraites est déficitaire. La réforme permettra par ailleurs de réduire les dépenses publiques pour investir dans d’autres secteurs qui en ont besoin. De plus, le changement de système a aussi pour ambition de réduire la dette publique à laquelle la France fait face.
Cette réforme est vue comme une suite logique, sachant que l’espérance de vie augmente ces dernières années. Toutes les personnes seraient donc actives plus longtemps et contribueraient à la baisse du taux de chômage.
Sources : charliehebdo.fr │ youtube.com │ lavantgarde.fr │ francebleu.fr