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La pollution lumineuse #1

La pollution lumineuse est un problème croissant dans les grandes villes. Quelles-sont ses conséquences et comment les limiter ?

On fait la lumière sur la pollution lumineuse !

La pollution lumineuse, aussi appelée photopollution, est un phénomène qui se produit lorsque la lumière artificielle inonde les espaces extérieurs pendant la nuit. Les cycles naturels de lumière et d’obscurité des plantes, des animaux et même des humains se retrouvent ainsi perturbés. La lumière peut provenir de sources telles que les réverbères, les panneaux publicitaires, les bâtiments, les commerces ainsi que les habitations. Cela devient un problème croissant dans de nombreuses parties du monde, en particulier dans les grandes villes.

La pollution lumineuse peut avoir de nombreuses conséquences néfastes sur l’environnement et la santé humaine. Elle peut perturber la migration et la reproduction de certains animaux ainsi qu’affecter la croissance des plantes. Le sommeil des humains peut se retrouver perturbé. La photopollution peut également contribuer à l’éblouissement et aux accidents de la route.

Il est ainsi primordial de sensibiliser les citoyens aux effets de la pollution lumineuse et de développer des politiques et des réglementations pour la contrôler.

Image montrant une ville de nuit illuminée par les réverbères, les commerces, les panneaux publicitaires et habitations.
Quelles-sont les conséquences concrètes de la pollution lumineuse ?
Les conséquences sur notre environnement

Premièrement, la pollution lumineuse n’est pas sans effet sur notre environnement de manière générale. En effet, l’utilisation de lumière artificielle nécessite énormément d’énergie, ce qui contribue à l’empreinte carbone de l’environnement et ainsi au réchauffement climatique. De plus, d’un point de vue uniquement esthétique, la pollution lumineuse altère fortement la beauté et l’harmonie de certains paysages. Enfin, cela entraîne malheureusement une perte de biodiversité de certains environnements voyant leurs espèces animales et végétales affectées.

Les conséquences sur la flore

Plus précisément, la lumière artificielle bouleverse totalement la croissance ainsi que la floraison de certaines plantes. Certains types de plantes sont particulièrement sensibles à la photopollution pouvant les empêcher de fleurir et de produire des graines. Ce phénomène peut mener à une perte de biodiversité végétale à long terme.

En cas de forte intensité, la pollution lumineuse peut également affecter la croissance des plantes en perturbant leur cycle de photosynthèse. C’est le processus par lequel les plantes vertes synthétisent des matières organiques grâce à l’énergie lumineuse, en absorbant le gaz carbonique de l’air et en rejetant l’oxygène. De plus, elle peut entraîner une modification de leur composition chimique et de leur teneur en nutriments. La lumière artificielle altère la perception de jour et de nuit des plantes et peut empêcher la dormance hivernale nécessaire à leur survie. De plus, elle peut accélérer l’expansion foliaire – c’est-à-dire la croissance des feuilles – et donc rendre les plantes plus vulnérables aux pollutions atmosphériques et aux manques d’eau. Dans les villes, on peut souvent voir que les feuilles des arbres à proximité de lampadaires tombent plus tard que les autres.

Image d'un parking de nuit éclairé par des réverbères.
Les conséquences sur la faune

Comme dit précédemment, la flore n’est pas la seule à être touchée par ce phénomène. En effet, la lumière artificielle peut aussi affecter le comportement et la migration des animaux, ainsi que leur capacité à se reproduire. Par exemple, elle peut perturber le cycle de reproduction et affecter les comportements alimentaires des oiseaux, des insectes et des amphibiens.

Les oiseaux migrateurs sont particulièrement sensibles à la lumière artificielle. Cette dernière peut les perturber et les désorienter pendant leur migration, entraînant des conséquences néfastes sur leur santé et leur disposition à se reproduire. La lumière peut également perturber le comportement des oiseaux et les empêcher de trouver de la nourriture et un abri adéquats.

Les répercussions sur les humains

La photopollution n’est pas sans conséquences pour les humains non plus. Ses effets sont maintenant bien connus. Par exemple, elle peut causer des troubles du sommeil en perturbant la production de mélatonine, l’hormone nous aidant à nous endormir. Elle peut aussi causer de l’éblouissement, ce qui peut être dangereux pour les conducteurs de véhicules et les piétons. La perte de l’obscurité, nous empêchant d’observer le ciel étoilé le soir, peut avoir un impact sur le bien-être humain. C’est pourquoi l’ONU (Organisation des Nations Unies) envisage actuellement de considérer le ciel étoilé comme « patrimoine commun de l’humanité ». Pour finir, la lumière artificielle peut affecter certaines activités humaines, comme la pêche et l’observation des oiseaux.

Toutes ces conséquences néfastes montrent qu’il est donc capital de prendre en compte l’impact de la lumière artificielle sur la flore, la faune et la vie humaine lorsqu’on éclaire – souvent inutilement – les espaces extérieurs pendant la nuit.

Mais alors, comment lutter contre la pollution lumineuse ?

Plusieurs solutions peuvent être mises en place pour lutter contre cette pollution.

Les plus pratiquées sont le fait d’utiliser des lampes à spectre étroit (lumières LED) ne diffusant pas de lumière bleue, particulièrement perturbatrice pour le cycle de sommeil et la faune ; d’orienter les lumières vers le bas pour réduire l’éblouissement et limiter au mieux l’impact sur la faune ainsi que sur les conducteurs de véhicules et les piétons ; ou encore que les municipalités mettent en place des règlements pour limiter l’utilisation de la lumière artificielle pendant certaines heures de la nuit.

Il existe de nombreuses autres solutions moins connues ou utilisées, mais tout aussi efficaces. Par exemple, il pourrait être utile d’utiliser des détecteurs de mouvement afin d’éteindre les lumières lorsqu’il n’y a personne, dans le but de réduire la consommation d’énergie et l’impact sur l’environnement en général. L’installation d’écrans de blocage sur les lampadaires et les panneaux publicitaires permettrait d’empêcher la lumière de se diffuser dans l’environnement. Favoriser l’utilisation de lampes de couleurs chaudes et à intensité variable se révélerait très efficace. Les lampes de couleur chaudes ont un impact bien moins important sur le sommeil et sur la faune que les lumières de couleur blanche ou bleue. Tandis que les lampes à intensité variable permettent de régler l’intensité de la lumière en fonction des besoins, ce qui peut donc aider à réduire l’utilisation de la lumière artificielle.

Pour finir, la solution la plus efficace est de sensibiliser les citoyens aux effets de la pollution lumineuse et de leur montrer comment ils peuvent contribuer à la réduction de celle-ci.

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