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La Nuit du 12 : le film choc tiré d’une histoire vraie

La Nuit du 12, véritable ode cinématographique à la masculinité toxique. Le film qui nous hurle au visage qu’il faut que ça cesse.

À la Police Judiciaire, chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.

Une histoire à glacer le sang

Clara, jeune femme pleine de vie a 21 ans lorsqu’elle quitte une soirée aux alentours de 2h30 du matin afin de rentrer chez elle. Elle est retrouvée par une patrouille de police une heure plus tard, le corps en partie brûlé. Clara est décédée sur le coup. Un récit glaçant, que nous présente le film actuellement au cinéma, La Nuit du 12.

“Ce sont tous les hommes qui ont tué Clara”

Réplique incontournable du film, ce sont en effet tous les hommes qui ont tué Clara.

Décider de se rendre dans le cinéma indépendant du coin et s’installer confortablement dans des sièges rouges un peu usés afin d’y découvrir le dernier film de Dominik Moll, c’est aussi être consentant à ne partir sans réponse supplémentaire. Car La Nuit du 12 est une affaire ouvertement non résolue, nous indique un carton au début du film.

Mais Dominik Moll, réalisateur de La Nuit du 12, ne s’arrête pas là. Malgré l’avertissement, la tension crescendo nous pousse à croire en une plausible réponse quant à l’identité de l’assassin de Clara. Mais au final, est-ce réellement important ? Car peu importe qui a tué Clara, ce sont tous les hommes qui lui ont ôté la vie. Véritable ode cinématographique à la masculinité toxique, ce film nous hurle au visage qu’il faut que ça cesse.

“Tous” le déterminant qui ne plaît pas beaucoup aux hommes.

C’est bien connu, cette généralisation en a toujours frustré plus d’un. Messieurs, nous ne sommes pas en train de dire qu’il n’y a aucune exception à la règle. Simplement, les chiffres parlent et ce n’est tout simplement plus acceptable en 2022. Non pas que ça l’était avant.

Le nombre de victimes n’a pas drastiquement augmenté, mais les femmes (et les hommes) osent enfin parler, dénoncer. Alors ne vous étonnez pas de nous entendre hurler, dans la rue, sur les réseaux, au cinéma ou en musique, car cette génération et celles à venir ne sont pas prête de se taire.

Un énième féminicide

La Nuit du 12 s’est librement inspiré d’un féminicide en Seine-et-Marne. Maud avait 21 ans en 2013, lorsqu’elle a été brûlée vive en rentrant d’une soirée.

Pour rappel : 122 femmes ont été tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2021. A l’heure où j’écris, le 4 septembre 2022, 90 féminicides ont eu lieu depuis le début de l’année.

En France, une femme sur deux a peur dans les transports en commun. 3 femmes sur 4 ont peur dans la rue.

Il faut que ça cesse.

Sources : actu.fr │ noustoutes.org │ marieclaire.fr

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