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La muraille verte, un projet vert pour l’Afrique

Zoom sur ce projet permettant de lutter contre les effets du dérèglement climatique.

Vous vous réjouissez du beau temps et du chant des oiseaux en février ? Vous en profitez pour skier sous le soleil et l’air frais ? Même si ce temps doux est agréable, il est synonyme de réchauffement climatique. De jours en jours, d’années en années, les impacts de celui-ci se multiplient. Que cela soit la faune ou la flore, toute notre planète est impactée.

C’est le cas de l’Afrique. Connu pour son climat chaud, ce continent devient de plus en plus aride. Suite aux nombreuses vagues de chaleurs, à l’absence de végétation et à la surexploitation des ressources, le Sahara s’étale. Chaque année, le désert gagne du terrain, détruisant 2 millions d’hectares de savanes et de forêts. Cette expansion des paysages désertiques menace à la fois l’écosystème, mais aussi les populations locales.

muraille verte

Même si de grandes aberrations écologiques perdurent, de belles idées encourageantes fleurissent. En Afrique, un projet de muraille verte se développe. Évoquée en 2005 par le président du Nigeria, cette initiative débute dès 2008. Ayant pour objectif de répondre à l’avancée du Sahara, ce programme prévoit une barrière végétale traversant l’Afrique d’ouest en est : du Sénégal à Djibouti. Cette muraille verte s’étendra sur 11 États, soit sur plus de 7 000 kilomètres de long sur 15 kilomètres de large. Ce nom n’est d’ailleurs pas laissé au hasard. Loin d’être un mur de brique, la muraille verte apporte une dimension poétique et imagée au projet. Symbolisant ainsi les forêts, jardins et les champs qui la composeront.

Même si le projet est beau sur le papier et que la motivation est présente, les résultats se font désirer. Quinze ans après le lancement de l’initiative, seulement 5 millions d’hectares ont été plantés sur les 100 millions prévus pour 2030. Il resterait donc théoriquement 7 ans pour les 95 hectares restants. Cette longue mise en place s’explique par des situations complexes voir instables dans certains pays. En effet, ce projet regroupe des pays en guerre (Mali et Soudan), certains en guerre civile (Soudan, Érythrée, Éthiopie), ou encore d’autres victimes de violence djihadistes (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Nigeria et Tchad). Tous ces drames empêchent les pays de se concentrer sur la réalisation du projet.

Nous restons ainsi encore loin des attentes, mais pas question de désespérer ! Certains pays, comme le Sénégal, nous le prouvent à travers des résultats remarquables. Les plantations ont bien avancé et s’étalent à présent sur plus de 75 000 hectares. Les aboutissements sont très satisfaisants et prometteurs. Par la plantation d’arbres résistants, les populations locales en ressortent gagnantes. Ils arrivent à limiter l’expansion du désert tout en favorisant l’économie de leur pays par la création d’emplois et de produits médicaux.

muraille verte

Cette muraille verte représente donc beaucoup d’espoir pour l’Afrique autant écologiquement et humainement qu’économiquement. Petit à petit, le projet se concrétise, laissant place à de nouveaux paysages.

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