La sécurité routière n’a pas toujours été une priorité en France. Entre 1960 et 1970, le trafic a été multiplié par 2,3 et les accidents ont augmenté de 56 %. En 1972, le pic de mortalité sur la route est atteint : 16 545 morts en seulement six jours. Après une manifestation de 18 034 habitants du village de Mazamet, une prise de conscience collective pousse le gouvernement à se saisir du sujet et à légiférer sur le code de la route. De nombreuses innovations font donc leur apparition dans le monde de l’automobile pour assurer plus de sécurité au sein de nos véhicules.
Années 1930
C’est en 1936 que le système antiblocage des roues fait son apparition. D’abord uniquement utilisé sous forme d’option, il est vite devenu une référence de la sécurité routière. Ce système est en effet devenu obligatoire sur les véhicules européens en 2004. Il est utilisé pour éviter le blocage des roues lors des freinages d’urgence. Avant son utilisation, les véhicules freinant brusquement devenaient incontrôlables. Ces roues qui bloquaient augmentaient aussi considérablement la distance de freinage. D’ailleurs, saviez-vous que la distance de freinage sur route sèche est d’environ 10 m pour un véhicule roulant à 50 km/h, et de 88 m pour 110 km/h ?
Années 1970
En 1973, l’État instaure de nombreuses innovations qui contribuent à la sécurité comme les vitesses maximales autorisées ou la ceinture de sécurité qui jusqu’à présent n’existait même pas !
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Le GPS est une création mise en place en premier par la défense américaine à partir du début des années 1970. Les satellites et le système deviennent complètement opérationnels à partir de 1995, permettant de l’inclure dans les voitures. Ce système permet véritablement à la personne qui conduit de rester concentré sur sa route. Ainsi, cette dernière n’a pas besoin de se concentrer sur une carte ou autre chose qui pourrait la distraire. Ainsi, les instructions vocales permettent de toujours avoir un œil sur la route ! Pratique !
Années 1990
Depuis 1998, l’assistance au freinage d’urgence a vu le jour. Ce dispositif permet de détecter les obstacles et d’assurer le freinage jusqu’à une certaine vitesse. Des capteurs situés à l’avant de la voiture détectent les éventuels obstacles présents sur la chaussée. Ce système permet également de détecter l’aspect urgent du freinage et bloque les roues. Si cette innovation ne permet pas directement d’éviter les accidents bénins, elle peut tout de même limiter les risques d’accidents mortels.
À la fin des années 1990, l’alerte de franchissement involontaire de ligne fait son entrée. Ce système fonctionne grâce à des capteurs infrarouges qui détectent les lignes blanches de la route. Ainsi, si le conducteur fait un écart de direction ou change de file sans l’avoir manifesté à l’aide de clignotants, le capteur va transmettre cette information grâce à une alerte, souvent sous forme de signal sonore.
Années 2000
Dans les années 2000 est inventée la prémisse de l’actuel détecteur de fatigue. Il s’agissait au départ d’indiquer un message au conducteur qui lui conseillait de faire une pause après deux heures de conduite ininterrompues. Désormais, ce détecteur repère les signes de somnolence du conducteur et le lui signale vigoureusement. Concrètement, une caméra détecte le mouvement des yeux. Si jamais ceux-ci sont fermés, une alerte sera envoyée sur le tableau de bord, jusqu’aux vibrations dans le volant et sur le siège. La fatigue est une cause importante des morts sur la route. Elle représente 30 % des accidents sur autoroute et 20 % sur les routes.
Années 2010 jusqu’aujourd’hui
Depuis le 1er novembre 2014, le système de surveillance de la pression des pneumatiques est obligatoire sur toutes les voitures neuves. En cas de perte de pression sur un ou plusieurs pneus, un message d’alerte est envoyé au conducteur sur son tableau de bord. Grâce à cette fonctionnalité, chacun peut éviter des dommages supplémentaires du véhicule et prévenir de situations dangereuses. Parce que oui, un pneu sur ou sous gonflé peut vous coûter la vie. Ils provoquent pas moins de 153 000 accidents en Europe. Les pneus sont également directement responsables de 6 % des accidents mortels sur route.
Prochainement, d’autres innovations devraient voir le jour et devenir courants comme les détecteurs d’angle mort. Ils pourraient être très utiles pour assurer la sécurité des deux roues, qui peuvent malheureusement facilement être cachés dans cette zone… Nous pourrions ainsi éviter de nombreux accidents.
Toutes les innovations créées pour nos voitures du futur ne sont donc que des bienfaits pour notre sécurité !
